Escalier en bois : les critères pour bien le choisir

escalier en bois style industriel

Elément fort du style de votre maison ou à but purement pratique, le choix de la bonne structure et du bon matériau de votre escalier peut s’avérer être un vrai casse-tête.
Le bois reste plébiscité tant en rénovation qu’en construction. En premier lieu pour son coût bien moins onéreux que les escaliers métalliques ou en verre et en second lieux pour ses nombreuses personnalisations possibles.

Trop grand, trop sombre ou mal implanté, un escalier peut à lui seul plomber une pièce. N’hésitez pas à solliciter les conseils d’un professionnel pour choisir l’escalier qui rajeunira ou mettra en valeur une pièce, en limitant l’impact d’encombrement au sol.

 

 

 

1. Les différents types d’escaliers

En fonction de l’espace dont vous disposez et de vos attentes en termes de praticité et de design, plusieurs formes d’escaliers peuvent convenir :

  • l’escalier droit : une seule volée de marche, menant directement du niveau de départ à celui d’arrivée. C’est l’escalier le plus simple à concevoir et à réaliser. Il présente l’avantage de pouvoir optimiser l’espace en installant un rangement ou une petite pièce en dessous. En revanche son emprise au sol est importante et la hauteur à monter entre la première et la dernière marche doit être au minimum de 190 cm.
  • l’escalier hélicoïdal (en colimaçon) : il peut être à la fois extrêmement discret pour se fondre dans un petit espace du fait de son faible encombrement au sol ; ou totalement démesuré et être un élément fort d’un habitation très moderne.
  • l’escalier tournant : un ou deux angles droits viennent interrompre les volées de marches. On peut scinder les séries de marches par des paliers pour plus de confort et ainsi éviter les marches rayonnantes. On peut également aisément aménager l’espace en dessous. Sa conception toutefois est plus onéreuse. Ces escaliers sont appelés « quart tournant » et « 2 quarts tournant » par les menuisiers

2. Modèle d’escalier en kit ou sur-mesure ?

Les deux options co-existent, avec une troisième, comme un compromis : le kit sur mesure. A chaque solution ses avantages, ses inconvénients et bien sûr, son coût.

les escaliers en kit

Solution la moins onéreuse car la moins personnalisée, à vous de tailler les marches selon vos dimensions et d’assembler le tout. Cette solution nécessite de bonnes connaissances en bricolage et surtout de ne pas être seul !

fabrication escalier sur mesure

les escaliers prêt à monter (sur mesure en kit)

A vous de prendre les cotes et de choisir votre design, votre escalier vous sera livré prêt à monter aux bonnes dimensions. C’est un bon compromis entre le kit et le tout sur-mesure.

les escaliers sur mesure

La solution de loin la plus onéreuse, mais cependant la plus fiable. Un professionnel se charge des côtes, de la conception et de l’installation. Cette solution est souvent retenue pour la rénovation, du fait des contraintes plus fortes ou pour des escaliers atypiques.

3. Les différentes constructions possibles pour plus de design

Après avoir choisi la forme générale de l’escalier, vous pouvez opter pour différentes conceptions :

l’escalier suspendu

Très léger et aérien, ce style moderne vous permet de ne pas alourdir la pièce ou couper la lumière. Les marches auto-portées sont fixées de manière invisible en général le long d’un mur. Souvent sans contremarches et sans rampe, il n’est pas adapté aux enfants en bas âge. Vous pouvez ajouter un garde-corps le long des marches, tout en pensant à préserver la finesse de l’ouvrage. Toutes les fantaisies peuvent être envisagées : cordes de bateaux, câbles en acier, montants métalliques très fins…

l’escalier à limon central

Les marches sont disposées sur un limon central, sans forcément disposer de contre-marches. Assez léger et discret également, il ne dispose pas forcément de rampe ou de garde-corps et permet une intégration personnalisée dans la pièce. Les marches semblent posées en équilibre sur le limon central, cela crée une impression de légèreté très agréable à l’œil.

l’escalier à pas japonais

Un des escaliers les moins répandus, et pourtant très fonctionnel. Il demandera moins de place à pente égale en raison de ses marches asymétriques. Souvent utilisé pour un escalier secondaire (grenier), il apporte pourtant une touche originale. A privilégier pour les escaliers droits. Ces escaliers sont plus « techniques » à gravir et redescendre.

4. Bois massif, lamellé collé abouté ou multiplis pour un escalier?

Il n’y a pas que le massif pour construire un escalier en bois, que ce soit pour les marches ou corps de l’escalier. Selon l’essence du bois, le lamellé-collé ou le multiplis peuvent être de bonnes options moins onéreuses

  • le massif : presque toutes les essences sont disponibles dans cette qualité, c’est l’escalier traditionnel, la marche est taillée d’un seul tenant.
  • le lamellé-collé abouté : souvent proposé pour l’hévéa ou dans une démarche éco responsable, les finitions très discrètes ne sont en rien gênantes
  • le multiplis : le rendu moderne de ce « millefeuille » de lamelles de bois collées entre elles vous permet d’obtenir un rendu au coloris nuancé
  • la composition mixte : en général composée de 3 couches. Une couche intermédiaire en lamellé collé abouté est prise en sandwich entre deux couches de bois massif (d’environ 5 mm d’épaisseur) réalisées d’un seul tenant ou en lames continues.

5. Quel essence privilégier pour mon escalier ?

choix du bois d'escalier

Le bois est un grand classique pour les escaliers. Nous vous recommandons ce matériau car il dispose de nombreuses qualités et peut s’adapter à tous les intérieurs désormais grâce à de nombreuses finitions : fini l’escalier en chêne brun foncé d’antan qui absorbait toute la lumière et prenait beaucoup l’espace ! Les escaliers en bois rivalisent de designs et de légèreté visuelle. Ils n’ont plus rien à envier aux escaliers en verre ou métalliques !
Le bois apporte un aspect noble et chaleureux, de plus il est confortable à la marche. C’est un bon isolant peu conducteur, il conserve une température agréable. Quoi de plus pénible que de descendre un escalier glacé de bon matin ? Le bois vous évite de genre de désagréments.
Concernant les finitions, si vous souhaitez gardez l’effet naturel, vous pouvez opter pour un bois lasuré ou vernis. En conservant l’aspect et la teinte de l’essence, vous conservez l’aspect naturel du bois. Certains fabricants et menuisiers proposent aussi des teintes unies mates ou brillantes pour un aspect plus moderne.

les bois durs

Les bois durs traditionnels tels que le chêne ou le hêtre sont des références en la matière. Très résistants, ils ne marqueront que peu les chocs. En choisissant un produit brossé (pour lequel les fibres les plus fines auront été ôtées au brossage) vous vous garantissez un escalier durable et résistant. Le coût est assez élevé, toutefois sur le long terme c’est le meilleur rapport/qualité prix.

les bois tendres

Moins onéreuses, les essences telles que le pin ou le sapin, seront plus sujettes aux chocs et rayures. Pour un usage très régulier nous vous déconseillons ces essences qui vieilliront moins bien.

les bois exotiques

Ils apportent une touche originale et élégante grâce à leur teinte peu ordinaire ou leur veinage subtile : le sapelli brun-rouge aux reflets dorés, le wengé très foncé ou l’ovangkol au superbe veinage.

6. Comment sécuriser un escalier ?

La chute dans les escaliers est une des principales causes d’accidents domestiques (principalement chez les jeunes enfants et les personnes âgées). Bien qu’aucune norme ne régisse les escaliers à usage domestique, nous vous recommandons de suivre celles imposées pour les logements à vocation locative. Vous apportez un minimum de sécurité à l’ouvrage. Si un jour votre bien est amené à être mis en location, vous aurez ainsi une longueur d’avance.
La conception d’un escalier privé est libre, vous n’êtes obligé de faire appel à un architecte, toutefois pour une réalisation dans les règles de l’Art et sécuritaire, nous vous recommandons de faire appel à un menuisier professionnel ou de vous tourner vers un escalier pré-fabriqué.

L’ajout de contre-marches est un plus. Elles évitent de trébucher dans la marche ouverte en montant. La rambarde, rampe ou garde-corps sont des ajouts intéressants. Vous pouvez laisser libre cours à votre imagination et créer un garde-corps sécuritaire personnalisé, originale en détournant des objets du quotidien. Des modèles de formes plus traditionnelle sont aussi disponibles en kit, à lisses ou à barreaudage.

7. Comment entretenir un escalier en bois ?

rénovation escalier

Le bois, noble et authentique, se contente de peu : dépoussiérage et un simple passage de serpillière bien essorée suffiront au quotidien.
En cas de taches, et selon la finition (ciré, vernis vitrificateur, lasure etc…) de l’huile de lin, de l’essence de térébenthine ou de la terre de Sommières suffisent.
Nous vous recommandons d’être vigilants avec les produits d’entretien pour le bois, tels des dépoussiérants ou des lessives de sol : ils peuvent rendre les marches collantes ou très glissantes. Faites un essai avant de vous lancer dans le nettoyage complet !

Et dans le temps, comment entretenir ou réparer un escalier en bois ?

Un accident est vite arrivé. Un objet chute en endommageant une marche, ou avec le temps, les marches de l’escalier centenaire de votre maison présentent des fissures ? Le mieux est de colmater les brèches et aspérités avec une pâte à bois de la teinte la plus proche de celle du bois. Pour rendre invisible la réparation, l’idéal est de poncer ensuite l’ensemble et d’appliquer une nouvelle couche protectrice : l’occasion de donner un coup de jeune à votre intérieur !

Besoin de plus de conseils pour choisir votre nouvel escalier ? Confiez-nous votre projet, on vous met en relation avec un pro près de chez-vous :

Foire aux questions
Qu’est-ce que le bois lamellé collé abouté ?

Cette technique très innovante permet une optimisation des ressources naturelles. La pièce est composée de plusieurs tronçons de bois assemblés entre eux de manière invisible. L’assemblage de fait grâce à une taille en picot, comme des doigts qui s’imbriquent tel un puzzle. Ce façonnage lui permet de bénéficier de la mention de « bois massif » tout en renforçant les propriétés mécaniques du bois. La pièce obtenue est plus stable, plus rigide et plus solide : moins de déformation dans le temps ! Comme tous les bois durs, il peut être un peu plus difficile à travailler

Comment aménager l’espace « perdu » sous un escalier ?

Fini les cagibis qui se remplissent de poussière ou d’objet devenus inutiles, les espaces sous les escaliers sont désormais optimisés. Dans une entrée, un joli espace de rangement, avec des porte-manteaux originaux et de quoi se déchausser peuvent éviter l’encombrement.

Pourquoi pas imaginer aussi un espace de détente, une méridienne et quelques étagères avec des livres pour créer une « cachette » de lecture ? Ou plus pragmatique, un espace bureau ! Pour plus d'idée, vous trouverez des inspirations cosy et modernes dans notre article dédié. Les escaliers ne se cachent plus !

Qu’est-ce que le balancement des marches ?

Une marche balancée est « le petit plus » de votre escalier tournant. Plutôt que d’effectuer le quart de tour nécessaire en plaçant 4 marches rayonnantes dans l’angle, le mouvement est donné par un ensemble de 6 à 8 marches. Le collet des marches (parties la plus mince au niveau de l’axe tournant) est alors plus large pour plus de confort. Ces marches font partie des nombreux modèles d'escaliers

Quelles normes pour les escaliers ?

La norme NF P21-210 vous assure un minimum de sécurité lors de la construction ou la rénovation de votre habitat :

  • hauteur de marche conseillée : entre 17 et 21 cm (constant pour chaque marche)
  • largeur de l’escalier conseillée : supérieure à 70 cm
  • giron de marche conseillé : entre 21 et 27 cm (constant pour chaque marche)
  • hauteur du garde-corps conseillé : minimum 90 cm (forme libre ou selon la norme NF P01-012)
  • échappée : supérieure à 190 cm (idéalement 210 cm)

Si vous avez une visée locative, d’autres spécifications sont à suivre :

  • hauteur de marche : inférieure à 18 cm
  • largeur de l’escalier : supérieure à 80 cm
  • giron de marche : supérieur à 24 cm
  • hauteur du garde-corps : minimum 90 cm (dessin selon la norme NF P01-012)
  • longueur de palier minimum : 80cm
  • hauteur de volée maximale : 3m

L'un des points de vigilance très normé concerne les rambardes. N'hésitez pas à lire également notre article à ce sujet.